Le Père Noël est déjà passé
Manque de place chronique au CDI.
Dans la série « Les agents sont formidables »… et bons bricoleurs… je remercie M. Bourdon ! D’autant que l’idée date de moins d’une semaine.
Tante Hulotte se sent déjà mieux et aura bientôt de la compagnie !
Semaine de la Presse et des Médias dans l’École
Cette semaine, les élèves peuvent découvrir un kiosque à journaux au CDI, l’occasion de découvrir des titres inconnus ou qui ne font pas partie des abonnements du CDI.
Au programme, lecture, feuilletage et emprunt.
Côté travail en classe, les heures de groupe consacrées à la presse en 4e ont permis de lancer la création d’un journal par demi-classe.
C’est bientôt prêt !
Par ailleurs, un groupe d’élèves du CVC (Conseil de la Vie Collégienne) travaille à la renaissance de notre journal du collège, le « P’tit Steph ».
Rencontre avec Matthieu Gain
Matthieu Gain est journaliste à l’hebdomadaire Progrès de Cornouaille. Il est venu nous rendre visite au CDI, le vendredi 11 décembre 2009, car notre classe a été choisie pour participer au projet Classes presse, qui consiste à travailler sur le journal. Le thème de cette année : « Internet : un nouveau monde ».
Matthieu Gain nous a parlé du métier de journaliste, de ses atouts et de ses inconvénients.
Lorin & Jonas
Les impressions des uns et des autres…
Il est venu nous voir au CDI pour répondre à nos questions sur le journalisme. Il va nous aider pour le projet Classes presse et pour rédiger nos articles. Je ne savais pas que ce métier prenait autant de temps, c’est intéressant mais il faut être très passionné pour le faire. Ça a l’air d’être compliqué pour trouver les articles avant la concurrence.
Marianne
Je constate maintenant que le métier de journalisme est difficile et qu’il faut avoir certaines qualités. Il faut faire beaucoup d’études et avoir beaucoup d’ambition. C’était très prenant, j’ai beaucoup aimé la rencontre, ça nous aidera pour la suite car on saura où chercher des informations, qui interviewer, etc. Ce que j’ai trouvé intéressant c’est le fait qu’il puisse aller partout avec sa carte de presse et qu’il puisse rencontrer des personnes connues. Ce que je n’ai pas aimé, c’est les horaires de travail et je trouve (personnellement) qu’il n’est pas bien payé pour tout le travail qu’il fait. Il nous a dit aussi que le métier de journaliste permet de ne plus être timide avec les autres.
Deelia
J’ai été informé sur ce métier, il y a des choses que j’ignorais.
Simon
Matthieu Gain sera chargé de suivre la classe tout au long du projet Classes presse. En répondant aux questions des élèves, il a éclairé les zones d’ombre du métier de journaliste. Les élèves ont pu découvrir le quotidien au sein d’un équipe chargée de rédiger un journal hebdomadaire.
Guillaume
Nous lui avons posé des questions sur son métier, sur la réalisation des articles, sur le travail au journal…
Maïwenn
J’ai trouvé ça intéressant qu’il nous parle de son métier de journaliste car on sait maintenant comment ce travail se présente et il va nous aider à écrire nos articles sur Internet.
Vincent
J’ai bien aimé cette rencontre parce qu’il nous a appris son métier, mais je ne ferai jamais ce métier parce qu’il faut faire trop d’études.
Maïwenn
J’ai trouvé cette rencontre plaisante et intéressante car j’aime découvrir les métiers (que je ne connais pas encore).
Lorin
J’ai beaucoup aimé car j’ai appris beaucoup de choses sur le métier de journaliste.
Marine
C’était très instructif car nous avons appris quelles sont les qualités pour devenir journaliste.
Timothée
C’était un bon moment, j’étais à l’aise. Par contre, je ne ferai jamais ce métier car on n’a pas beaucoup de vacances et qu’il faut écrire pendant quatre heures environ par jour ! Mais, ce qui est bien, c’est la carte de presse.
Kevin
Cet échange était passionnant et il nous aidera par la suite. Nous connaissons, maintenant, les avantages et les inconvénients de ce métier. Matthieu Gain nous a aussi montré sa carte de presse : son public a été impressionné car cette simple carte peut ouvrir « certaines portes ».
Jonas
Interview de Matthieu Gain…
Les quatrièmes C participent à une Classe presse. Pour la première rencontre avec leur journaliste partenaire, ils ont préparé quelques questions.
Le métier de journaliste
Pourquoi avoir choisi ce métier ?
J’ai 28 ans et j’ai envie de faire ce métier depuis la classe de 6e : j’étais curieux, intéressé, j’avais envie d’aller vers les autres.
Quelles études avez-vous faites ?
Un bac Littéraire, deux ans de prépa, une maîtrise d’histoire puis trois ans d’école de journalisme.
Depuis combien de temps travaillez-vous ?
Depuis trois ans et demi au Progrès de Cornouaille, c’est mon premier poste. Auparavant, j’ai fait des stages chez Ouest-France et en radio.
Quelles qualités faut-il pour devenir journaliste ?
Il faut être curieux : avoir envie de connaître, de savoir comment ça marche et pourquoi. Ne pas hésiter à poser beaucoup de questions, être patient, réactif, aimer les choses qui bougent.
Quelles sont les compétences requises ?
Être synthétique, savoir faire un résumé clair, rendre compréhensible l’actualité aux lecteurs.
La réalisation des articles
Comment choisissez-vous vos articles ? Avez-vous le choix des sujets ?
Oui, j’ai le choix… mais il y a d’abord des rendez-vous à l’agenda (invitations à la presse). Ensuite seulement, je prends l’initiative de la recherche de sujets.
Êtes-vous spécialisé dans une rubrique particulière ?
La rubrique « économie ».
Combien d’articles devez-vous rédiger ? Combien de temps passez-vous à rédiger chaque semaine ?
Environ deux pages par semaine (soit six à huit articles). J’écris entre une et quatre heures par jour, au bureau. Je suis, le reste du temps, à l’extérieur (rencontres, enquêtes). Certaines journées se déroulent entièrement sur le terrain.
Est-ce difficile de boucler à temps ?
Est-ce difficile de trouver des sujets intéressants ?
Très bonne question : intéressants pour qui ? Pour moi ? Pour le lecteur ? Le lectorat du Progrès de Cornouaille : les élus, la CCI et la Chambre des métiers, les institutions, etc.
On aborde alors la notion de journaux généralistes et de magazines spécialisés ; le fait que dans un journal, chacun va chercher ce qu’il souhaite (tout n’est pas lu).
Avez-vous déjà écrit de fausses informations ?
rires. Non. Dans ce cas, on préfère ne rien faire. On n’invente pas.
Travaillez-vous seul ou en équipe ?
Il m’arrive de travailler en équipe, cela nous apporte un autre regard sur notre travail.
Est-ce que vous êtres bien payé Avez-vous beaucoup de vacances ?
1610 € net /mois. Et j’ai 7 semaines de congés payés. L’avantage de mon métier : être informé avant les autres !
Quels sont vos horaires ?
J’arrive le matin à 8h… et repars en moyenne vers 18h-18h30. Je ne travaille pas le week-end (journal hebdomadaire).
Quelle est la part de votre travail au bureau ? Sur le terrain ?
C’est variable. En moyenne, sur une journée, moitié/moitié. Parfois je passe la journée au bureau (recherches, lectures, etc.)
Quelle différence y a-t-il entre le Progrès de Cornouaille et le Courrier du Léon ?
Il n’y a plus aucune différence. Auparavant, le Progrès de Cornouaille contenait les articles du Finistère sud et le Courrier du Léon ceux du Finistère nord.
Où le journal est-il fabriqué ? Imprimé ?
L’impression se fait près de Lannion, les bureaux sont situés route de Brest, à Quimper. Il s’agit d’une société anonyme. Elle n’appartient à aucun groupe et comporte un directeur/rédacteur en chef et quinze salariés dont sept journalistes.
Les caractéristiques du métier
Allez-vous souvent à l’étranger ?
Non, rarement, c’est un peu mon regret.
Avez-vous déjà fait un reportage dangereux ?
Non.
Avez-vous déjà interviewé des célébrités ?
Oui, lors des déplacements ministériels. Mais pas de stars (c’est pour la rubrique « culture »).
Est-ce difficile de lier activité professionnelle et vie personnelle ?
C’est juste dur de s’arrêter le vendredi soir pour le week-end, parfois ! Mais je suis plus lent à reprendre le lundi matin.
Êtes-vous parfois en concurrence sur un même sujet avec un autre journaliste ?
Ça arrive, l’objectif est d’être le premier, d’avoir une longueur d’avance.
Vous a-t-on déjà refusé un article ?
Oui, si le sujet a déjà été traité.
Avez-vous déjà été censuré ?
Il arrive que ça ne soit pas évident d’écrire certains articles, mais il s’agit en fait d’autocensure (vis à vis d’annonceurs du journal, par exemple).
Vous arrive-t-il d’enquêter incognito ?
Oui, on essaye d’être discret : toujours cette histoire de concurrence entre confrères.
Y a-t-il des personnes qui refusent de coopérer ?
Oui, il faut être malin pour contourner le problème !
Assistez-vous aux procès, au Palais de justice ?
Non, nous ne suivons pas l’actualité de la justice.
La publicité
Qu’est-ce qui rapporte le plus : publicité ou vente du journal ?
rires. Je suis obligé de le dire : la pub.
Pour finir…
Qu’est-ce que vous préférez dans ce métier ?
Rencontrer… c’est une vraie richesse. Se faire des amis (et des ennemis… rires)
Est-ce que vous vous voyez faire ce métier toute votre vie ?
J’espère !
Mathieu Gain fait alors circuler sa carte de presse (il faut obtenir plus de 50% de ses revenus grâce à l’information pour en bénéficier)… les quatrièmes C en auront bientôt une provisoire pour leur travail d’écriture journalistique… à suivre.
Progrès de Cornouaille/Courrier du Léon
L’hebdomadaire du Finistère
Tirage moyen : 6 000 exemplaires.